Genèse d’une forêt ou promenade sur les mains dans la forêt prend sa source dans la métaphore du « tapis de la forêt ». Dans sa première version, cette sculpture cinétique composée d’un tapis « shag » en porcelaine entrelacé de formes fongiques aussi en porcelaine et autres matériaux, une structure gonflable, divers éléments mécaniques, un capteur de mouvement et un microcontôleur insufflait un peu de vie dans cette métaphore morte, en faisant bouger le tapis comme si celui-ci respirait. Ce mouvement de respiration suggérait ultimement que, bien que l’argile cuite soit perçue comme un matériau stable et permanent, celle-ci a le potentiel de « grandir » et de se transformer perpétuellement—comme le langage et les phénomènes naturels.
Dans sa seconde version, la structure modulaire de cette sculpture a été modifiée afin de mettre en lumière un autre aspect du projet: trois microphone piézoélectriques ont été insérés sous le tapis de porcelaine et le spectateur est invité à toucher celui-ci afin d’entendre le son de son interaction avec celui-ci amplifié et transmis grâce à trois haut-parleurs placés dans l’espace de façon à donner l’impression de l’écho d’une marche dans la forêt. Dans ces multiples versions possibles, cette sculpture suggère ultimement que la céramique demeure dans un mouvement géologique perpétuel de sédimentation et d’érosion.
Contreplaqué de bouleau, glaçure, porcelaine, fibres diverses, fil d’acier couvert de nylon, fil de polyester, microphones piézoélectriques, amplificateurs, haut-parleurs, 45 x 82 x 61 cm.
Mention de source : Étienne Dionne
Mention de source : Jenna Edwards