L’installation cinétique Poussières de langage prend sa source dans la métaphore du « lit de la rivière ». Une surface de porcelaine, constituée de sept mille petits morceaux tissées ensemble, était, à la base, inséré dans le plancher pour donner l’impression que cette surface faisait partie de l’architecture du bâtiment. Dans cette installation, la surface de porcelaine est déposée sur une structure de métal—comme un plan d’eau flottant dans l’espace— et révèle la mécanique de l’oeuvre: des formes en peuplier sont attachées à des moteurs qui sont activés à intervalles aléatoires grâce à un microcontrôleur. Les moteurs qui engendrent le mouvement produisent un subtil vrombissement qui est combiné au son des petits morceaux de porcelaine qui s’entrechoquent délicatement. Ces sons deviennent une métaphore pour la transformation d’un « lit de rivière » dans le temps, et démontre que tous les mouvements—intérieurs et extérieurs à celle-ci—contribuent à sa transformation. Les roches contenues dans la rivière sont polies et érodées par ces mouvements perpétuels jusqu’à ce qu’elles deviennent argile ou sable. Dans cette installation, les sédiments produits par le phénomène d’érosion forment la poussière constituant ma « rivière de porcelaine » : le lit est potentiellement la rivière.
Porcelaine, glaçure, fil d’acier couvert de nylon, fil de polyester, moteurs, roulements à billes, circuit électronique, microcontrôleur, peuplier, structure en acier, feutre, 89 x 252 cm.
Mention de source : Étienne Dionne
Mention de source : Jenna Edwards